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Journal d'une mamy-boomer
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11 septembre 2015

En ce temps-là déjà, la "déménagite" frappait

On pourra dire qu’ils m’auront donné du fil à retordre, ces deux-là ! Je parle de mes arrière-arrière-grands-parents Emmanuel DELFOSSE et Clotilde DEHOVE, qui semblent avoir été sérieusement atteints par le virus familial : la « déménagite » et dont, au terme de pérégrinations dans l’Avesnois, je n’ai toujours pas réussi à situer le lieu ni les dates de décès.

J’en parlais déjà ici et mon amie Zelulu me proposait aimablement de me filer un coup de main. Mais j’enrageais de ne pas parvenir à cerner davantage cette famille dont la fille aînée, mon arrière-grand-mère Augustine Elisa, était née à Preux-au-Bois en 1858 et son frère Domitien Philibert à Hecq en 1860, avant qu’ils ne disparaissent tous dans la nature me laissant bien désemparée devant cette fratrie réduite à deux individus, situation anormale s’il en est pour l’époque.

C’est pourtant Domitien Philibert – dont je me moquais gentiment des prénoms – qui m’a permis de renouer un fil momentané. Grâce à Généanet, j’ai, en effet, découvert qu’il s’était marié avec Ida PROY à Walincourt le 25 octobre 1886. En parcourant illico son acte de mariage, je découvre que ses parents, Emmanuel et Clotilde donc, sont également domiciliés à Walincourt, où l’un n’est plus désormais sabotier mais bien journalier, tandis que l’autre est « débitante ». Autrement dit, elle tient un café.

Me voici aussitôt plongée dans les tables décennales de Walincourt, en quête d’autres naissances et des dates de décès de mes arrière-arrière-grands-parents. En vain. Par contre, je déniche le décès, également en 1886, d’Eugène DELFOSSE, tailleurs âgé de vingt ans, né au Quesnoy. Si je n’ai jamais entendu parler de Walincourt jusqu’ici, le Quesnoy, par contre, sonne familièrement à mes oreilles puisque ma grand-mère et ses deux sœurs cadettes y sont nées.

Voici donc un petit mystère résolu : si mon arrière-grand-mère Elisa s’est installée au Quesnoy vers 1883 lorsqu’elle a quitté son mari, ce n’est pas seulement parce qu’elle avait plus de chance de s’y faire une clientèle comme couturière que dans son milieu rural d’origine, mais aussi parce qu’elle y avait déjà vécu enfant. De là à éplucher les tables décennales des naissances au Quesnoy pour y pister celles d’éventuels autres frères et sœurs, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement. En vain. Seul Eugène semble bel et bien y être né en 1865, soit sept ans après mon arrière-grand-mère, cinq après son frère Domitien Philibert. Que s’est-il passé dans l’intervalle ? Où se trouvait la famille à l’époque ? Ni à Hecq, ni à Preux, j’en ai la quasi-certitude puisque je n’y relève aucune naissance, mais pas non plus au Quesnoy, où j’ignore également jusque quand ils y sont restés.

Ce qui est certain, c’est que lorsque que Domitien Philibert se marie à Walincourt en 1886, il a deux autres sœurs déjà mariées, puisque ses beaux-frères sont témoins du mariage. Le paradoxe veut donc que je possède les noms de ses beaux-frères mais pas ceux de ses sœurs, ni à fortiori les dates et lieux de naissance de celles-ci.

Et s’il n’est pas impossible que l’une d’elle se prénomme Marie Eugénie et soit née à Walincourt en 1867, il semble que je ne puisse en avoir un jour la certitude puisque les actes de naissance de 1864 à 1869 ont disparu. Une chose est certaine : elles ne se sont mariées avant 1886 ni à Walincourt ni au Quesnoy.

En attendant, je m’obstine à retrouver les actes de décès de leurs parents mais les tables décennales de Walincourt en sont exemptes. Pis : le recensement de 1906 ne les mentionne aucunement, alors qu’il me permet de dénicher quatre enfants de Domitien Philibert – qui se fait appeler « Lucien », on le comprend - deux filles, deux garçons, dont un prénommé Eugène, comme son oncle décédé en pleine jeunesse huit ans auparavant.

Une conclusion s’impose : avant leur décès (quand ?), mes arrière-arrière-grands-parents, Emmanuel DELFOSSE et Clotilde DEHOVE, avaient une fois de plus déménagé. Où ? That is the question. Et pourquoi ? C’en est une autre. 

 

IMG_3741

Et revoilou le Quesnoy

 P.S. Je viens de retrouver l'une des soeurs : Marceline Eliza, née à Neuville-en-Avesnois en 1856. Mon arrière-grand-mère n'était donc pas l'aînée et la famille compte désormais quatre enfants - Marceline Eliza, Augustine Elisa, Domitien Philibert et Eugène - nés dans quatre communes différentes : Neuville, Preux-au-Bois, Hecq et Le Quesnoy. 

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Commentaires
C
Pour répondre à ton commentaire, je ne connais pas cette histoire de JP Pernaud... une gaffe ?... Je vais voir mon ami Gogol... ;-)<br /> <br /> et essayer de ne pas cliquer trop vite car tu as raison, la gaffe est au bout du clavier... Bisous
Répondre
L
Je comprends de mieux en mieux pourquoi j'ai déménagé quinze fois au cours de ma vie, chaque fois avec allégresse, ravie de la nouveauté, de l'imprévu, aimant le changement, le brouhaha des copains qui venaient peindre ou tapisser, le souper sans façon du soir, l'installation cette fois "définitive"...et le départ pour un motif ou l'autre, toujours pour que "ce soit mieux". Et convaincue chaque fois que ce l'était. Il doit y avoir un gène dont j'ai hérité (au point de ne jamais envisager d'acheter une maison!...)et j'ai aussi eu la grande chance que ton père, pourtant tellement plus raisonnable, se laissait volontiers entraîner dans ces "déménagites" qui me semblaient si naturelles!..Et si gaies!... :)
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C
Quelle enquête passionnante ! j'admire ta constance car tout cela est très compliqué mais ton récit ressemble de plus en plus à une belle histoire et tous les personnages prennent peu à peu leur place, même si certains avaient la bougeotte. Et je crois que recoupement après recoupement tu vas finir par savoir pourquoi, quelle famille tu as ! Bravo pour tes recherches très fructueuses !!! Bisous
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