Un été pesant
L'été a été long. Il a été rude. Trop rude. Pour la terre, les animaux et les humains. Pour les miens. Pour moi.
Dans la canicule qui accable et affaiblit, il a fallu tenir, prendre la mesure de ses limites, de ses faiblesses, de sa patience mise à rude épreuve. Il a fallu espérer et parfois désespérér pour continuer d'avancer. Il a fallu une fois de plus faire bloc.
Puis, petit à petit, dans les corps, dans la tête meurtrie, dans les coeurs affolés, les blessures ont commencé à cicatriser, lentement, si lentement. Deux longs mois chauds, pendant lesquels nous nous sommes traînés, navigant entre Bruxelles qui étouffait et la province brûlée.
Deux longs mois de silence et de lutte qui se sont heureusement clôturés par une petite semaine de vacances, tous ensemble, en Sologne, à deux tours de roue des châteaux de la Loire.
Ce fut court et ce fut bon. Petit Loup ne boitait plus, Grand Loup ne souffrait (presque) plus ni de la mâchoire ni de la tête ni du manque de concentration mais la mémoire des faits n'est pas revenue.
Ce fut fatiguant parce que nous ne sommes pas encore très vaillants physiquement. Puis ce fut la rentrée. La boucle est bouclée. Un été est passé, pesant, presqu'immobile. Allons, il est temps de se remettre en marche !