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Journal d'une mamy-boomer
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  • Soixante ans : une page qui se tourne et l’envie de partager les événements, les impressions, les sentiments de cet âge nouveau, commun à tant d’autres issus du baby-boom. Pas encore vieux, plus vraiment jeunes, qui sommes nous ?
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15 décembre 2015

Sous le signe de Magritte

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Madame Récamier de David (Magritte, 1951)

Il ne faisait pas l’un de ces ciels de Magritte tout parsemés de nuages dodus quand, vendredi dernier, j’ai repris le train vers Bruxelles pour la première fois depuis les attentats de Paris et l’alerte « imminente » de niveau 4. Disons-le tout de go : il pleuvait à seaux et je ne me suis donc pas sentie franchement dépaysée en retrouvant les pavés mouillés de la Grand Place où nos pas nous avaient conduits, ma copine C. et moi. Par contre, le détour par le nouveau piétonnier qui occupe désormais une grande partie des boulevards du centre m’a offert l’expérience quelque peu déstabilisante de pouvoir flâner le nez au vent (à l’averse) au beau milieu d’une voie publique définitivement désertée par les voitures. Quand on a assidûment fréquenté ces lieux perpétuellement bouchonnés, enfumés et bruyants, la possibilité de se balader dans ce vaste espace sans avoir à se soucier des voitures ne peut qu’engendrer qu’un sentiment d’irréalité voire de surréalisme. Tout comme, d’ailleurs, la vision du groom en uniforme faisant gentiment la causette devant l’hôtel Métropole avec deux soldats encagoulés, armés jusqu’aux dents. Que les stars et autres clients du palace se rassurent : ils n’ont probablement pas grand chose à craindre des djihadistes !

Surréalisme, ai-je écrit. Cela tombait bien, puisque le but de notre excursion n’était autre que la visite du Musée Magritte que je n’avais toujours pas découvert depuis son ouverture en… 2009. Huiles sur toile,  gouaches, dessins, sculptures, affiches, partitions musicales, lettres, photos et films : cette collection est la plus riche au monde consacrée à l’artiste, dont on peut notamment admirer, en fin de parcours, deux versions de « L’Empire des lumières » (je préfère la première). J’ai personnellement regretté de n’y trouver ni « La trahison des images » (« Ceci n’est pas une pipe »), ni « Le Fils de l’homme » ou « Les amants », par contre les impressionnants « Domaine d’Arnheim » et « Château des Pyrénées », les sublimes nus qui ont pour titres « Femmes », « Magie noire » et « Découverte » m’ont emballée au-delà de ce que j’aurais imaginé. Quant aux sculptures de bronze qui rythment la visite d’étage en étage, elles interpellent autant qu’elles amusent.

A la sortie du musée, la rencontre au sommet du Mont des Arts avec des touristes découvrant la ville perchés sur de drôles d'engins quelque peu futuristes perpétuait l'impression de décalage temporel. Quant au retour en métro, il me réservait encore la surprise des nouveaux moyens de paiement électronique : là, soudain, je me suis pleinement sentie provinciale… ce que je suis indéniablement devenue, après quelque cinquante ans passés dans la capitale.  

Bref, il était dit que la journée serait totalement placée sous le signe du surréalisme, ponctuée qu’elle fut encore de passages par des portiques de sécurité, de fouilles, de contrôles à l'entrée d'un lieu d'art et d'histoire à priori totalement inoffenssif, mais aussi d’un arrêt apprécié à la très moderne brasserie du musée ne servant que des spécialités belges dans l’écrin Art Nouveau de l’ancien hôtel Altenloh. Merci, chère C. !

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Commentaires
Q
Je crois que j'adorerais visiter ce musée... <br /> <br /> Merci pour ces images de ta sortie en ville. J'ai beaucoup aimé ton récit.<br /> <br /> Bisous et douce journée.
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C
Quelle belle journée, même avec la pluie. Tu as l'air ravie de cette visite qui a l'air de proposer de nombreuses oeuvres. Une petite sortie en ville, culturelle et gustative, en bonne compagnie, rien de tel ! à refaire alors... Bisous
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L
Ce sera un de mes regrets éternels... ne pas avoir vu le piétonnier avant de disparaître. Authentique bruxelloise devenue comme toi provinciale, j'ai parfois le sentiment d'avoir raté quelque chose; Bruxelles s'est figée dans mon souvenir quand je l'ai quittée, il y a deux ans, et depuis que de changements! La vie est en perpétuelle évolution, je le sais bien. Je pense surtout que mon regret vient du fait que le piétonnier a bouleversé la ville à l'endroit même où (toi comme moi), avions nos habitudes, nos repères, nos magasins, nos bistrots, nos rencontres. Tu as bien photographié ce qui constitue l'essentiel de ton billet. Et souligne le contraste entre le passé et l'actuel!<br /> <br /> Bisous
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Q
C'est très bien décrit. <br /> <br /> <br /> <br /> C'est surréaliste aussi pour les Bruxellois. Le piétonnier a fait couler beaucoup d'encre et suscité beaucoup de commentaires aussi loufoques que possible... <br /> <br /> <br /> <br /> J'attends les aménagements, mais le soir, j'y vois plutôt des jeunes que quelqu'un comme moi, je n'aime pas trop, trop...<br /> <br /> <br /> <br /> Mais tout ça est un peu tombé dans l'oubli avec les attentats de Paris, en effet, et le niveau 4. J'avoue que la première fois que j'ai pris le métro (je ne vais pas dire que j'ai eu peur, mais bon), je ressentais quelque chose de l'ordre d'une angoisse, mais qui allait mieux une fois que j'étais dedans. La force de l'habitude.<br /> <br /> <br /> <br /> Quant au musée Magritte, authentique, je ne l'ai pas encore visité (ni le Fin de siècle, il faudra que j'y songe !)
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