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Journal d'une mamy-boomer
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  • Soixante ans : une page qui se tourne et l’envie de partager les événements, les impressions, les sentiments de cet âge nouveau, commun à tant d’autres issus du baby-boom. Pas encore vieux, plus vraiment jeunes, qui sommes nous ?
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29 juin 2015

Escapade : 1. Le Quesnoy

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Donc, le Quesnoy, bourgade du Nord fortifiée par Vauban. Ma grand-mère maternelle y est née le 18 octobre 1884. Je sais même dans quelle rue.

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Mais l'officier de l'état-civil n'a pas jugé bon de préciser le numéro. Dès lors, est-ce ici...

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... ou là ? Allez savoir. 

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Ce qui est certain, c'est que la sage-femme qui accouche sa mère, n'a pas à aller loin pour déclarer la nouvelle-née : la rue Théau jouxte la mairie, flanquée de son beffroi.

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Car, eh oui, c'est la sage-femme qui déclare la naissance, le père étant absent... et domicilié à Cambrai.

Le bruit courait dans la famille que, malgré l'état-civil qui leur attribuait le même nom de famille, ma grand-mère et les deux soeurs qui allaient la suivre n'étaient pas du même père que les deux aînées. Je pense en avoir ici confirmation : les deux premières sont nées à Cambrai, ville natale de leur père, où il vivra jusqu'à sa mort en 1907. Les trois suivantes voient le jour au Quesnoy, père absent. 

Par ailleurs, ma grand-mère - qui a toujours été extrêmement discrète sur cette partie de son histoire - disait son père sabotier, donc absent près de six mois par an pour exercer son métier dans la forêt. L'acte de naissance des cinq filles le dit "tisseur", c'est-à-dire ouvrier dans l'industrie textile à Cambrai. Nouvelle preuve que celui-ci n'est pas le géniteur des trois cadettes. Cela signifie-t-il que leur véritable père était effectivement sabotier... comme leur grand-père ? Dans ce cas, il serait sans doute originaire de l'un des villages bordant la forêt de Mormal, où leur mère, née en 1858 à Preux-au-Bois, passa son enfance. N'était-il pas, d'ailleurs, un amour de jeunesse retrouvé ? Le saurons-nous jamais ? 

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Si la mairie est à deux pas de la rue Téhau, l'église Notre-Dame de l'Assomption aussi. Les trois dernières filles y furent-elles baptisées ? Je dois encore le vérifier.

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Il y a quelque chose d'émouvant dans l'idée que ma grand-mère et ses soeurs ont foulé les pavés de cette place où sans doute leur mère se rendait au marché, que leurs yeux ont vu ces portes de briques et ces murailles, ces  clochers et ces ponts. 

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Je ne peux m'empêcher aussi de me demander comment les habitants de la petite ville considéraient cette femme sans homme chargée de filles qu'elle faisait vivre grâce à son métier de couturière ? Et pourquoi, un jour, après avoir quitté Cambrai pour le Quesnoy, quitta-t-elle le Quesnoy pour Valenciennes ? Encore des questions qui resteront sans réponse.

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Ma grand-mère vécut au moins ses quatre premières années au Quesnoy puisque sa mère y accoucha de sa dernière fille en décembre 1887, mais j'ignore le temps exact qu'elle y passa, ni si c'est dans cette ville ou à Valenciennes qu'elle fréquenta l'école.

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Commentaires
C
Je trouve cette histoire très touchante en effet. Il ne faut pas oublier que le divorce était difficile, ou inexistant, en ce passé pas si lointain, et que bien des familles ont connu ces situations, qui n'entraînaient pas forcément le mépris, mais sans aucun doute la misère. Ton arrière-grand-mère a été courageuse.
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C
Tiens pour toi, une blagounette que je viens de recevoir... :-)<br /> <br /> <br /> <br /> On se concentre !<br /> <br /> <br /> <br /> Femmes Cougars, familles recomposées : il va y avoir du pain sur la planche<br /> <br /> pour les notaires (et leurs généalogistes) en charge de régler les successions !<br /> <br /> Voici un exemple de ce qui les attend :<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis un homme de 27 ans et je me suis marié à une divorcée de 46 ans,<br /> <br /> mère d'une fille de 25 ans.<br /> <br /> Comme cette dernière aime les hommes mûrs, elle s'est éprise de mon père<br /> <br /> qu'elle a épousé.<br /> <br /> <br /> <br /> Dès lors, mon père est devenu mon gendre, puisqu'il a épousé ma belle-fille.<br /> <br /> Mais, dans le même temps, ma belle-fille est devenue ma belle-mère,<br /> <br /> puisqu'elle est désormais la femme de mon père.<br /> <br /> <br /> <br /> Là, le notaire commencera déjà à transpirer !<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Or, ma femme et moi avons donné naissance à un fils.<br /> <br /> Cet enfant est naturellement devenu le frère de la femme de mon père........<br /> <br /> .... c'est à dire le beau-frère de mon père.<br /> <br /> Et, dans le même temps, il est devenu mon oncle, puisqu'il est le frère de ma belle-mère.<br /> <br /> Mon fils est donc mon oncle<br /> <br /> <br /> <br /> Là, le notaire se fait apporter un Doliprane par son clerc !<br /> <br /> Mais il n'est pas au bout de ses surprises !<br /> <br /> <br /> <br /> En effet, mon père et sa femme ont donné le jour à un garçon qui, de fait,<br /> <br /> est devenu mon frère puisqu'il est le fils de mon père.........<br /> <br /> ... mais aussi mon petit-fils puisqu'il est le fils de la fille de ma femme.<br /> <br /> Je me retrouve ainsi le frère de mon petit-fils !<br /> <br /> Et notre grand-mère commune n'est autre que ma femme.<br /> <br /> Du coup, je me retrouve mon propre grand-père !!<br /> <br /> <br /> <br /> Là, le notaire fait un malaise ...<br /> <br /> Le pauvre ! Imaginez ce que cela va être pour lui, avec le Mariage Pour Tous, lorsqu'un père sera la mère ou une mère sera le père !!!<br /> <br /> <br /> <br /> N'oubliez pas de prendre un dafalgan, une aspirine si vous avez mal à la tête en essayant de comprendre !<br /> <br /> <br /> <br /> J'avoue humblement que j'ai lâché l'affaire avant le premier Doliprane !!! :-)<br /> <br /> Bisous et belle soirée à toi.
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L
Je me dis que maman a eu la chance de voir ces remparts, ce pont,cette verdure, que tes photos évoquent parfaitement. Jusqu'à quel âge est-elle restée au Quesnoy? Je l'ignore. Je sais seulement qu'elle habitait Valenciennes avec sa mère et ses soeurs quand elle a rencontré mon père; elle avait 18 ans. J'aurais du l'interroger sur ce changement de lieu, mais je n'y pensais pas. Que de questions sans réponse! Sans doute en est-il ainsi dans beaucoup de familles; les jeunes pensent à l'avenir, pas au passé. Et on évolue avec l'âge! :)
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M
Chère amie..J'allais vous le dire les feuilles de recensement nous apportent de nombreux compléments à nos recherches.. A l'instant je viens de regarder sur internet la feuille de recensement datant de 1841, du petit pays ou habitaient mes arrières arrières grd parents et suis fort étonnée de constater qu'ils avaient quatre enfant dont une fille.. je dois rechercher car on m'avait parlé d'une fille du même nom mariée à Constantine ou ses parents ont émigrés en I850! La recherche sur ces dossiers est très facile ! Je vous souhaite de bonnes et fructueuses recherches
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Z
Bonjour, Comme le Quesnoy est en France, il devait y avoir des recensements. Je viens de vérifier : si tu cherches sur internet les archives de l'etat civil du département du Nord, il y a juste un recensement : celui de 1906. Avec un peu de chance, ils habitaient toujours la même maison depuis la naissance de ta grand mère. Ainsi, tu auras l'adresse approximative (il n'est pas certain que les numéros des maisons dans les rues n'aient pas changé entre temps). J'adore ces feuilles de recensement. j'imagine le fonctionnaire, face à la famille, en train de noter les renseignements. Il n'est pas rare de retrouver des enfants que l'histoire familiale a oubliés. Surtout des filles…
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