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Journal d'une mamy-boomer
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  • Soixante ans : une page qui se tourne et l’envie de partager les événements, les impressions, les sentiments de cet âge nouveau, commun à tant d’autres issus du baby-boom. Pas encore vieux, plus vraiment jeunes, qui sommes nous ?
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20 juin 2015

Pour en finir avec Waterloo

Le comble : je ne suis jamais montée tout en haut de la butte alors que ma meilleure amie d'enfance habitait Waterloo, que moi-même j'habitais encore récemment à une vingtaine de kilomètres et que suis bien souvent passée à son pied. Et ce n'est pas demain la veille que je grimperai les 226 marches car, à propos de pied, j'en ai un, pour l'instant, qui me pose de petits (gros ?) problèmes. 

Ceci dit, si j'admire l'engagement des reconstitueurs, j'ai un mal certain à les comprendre. Jouer aux petits soldats : voilà bien un rêve de gamins formatés par une société machiste où la grandeur se conquiert à coups d'épée ou de fusils, de canons ou de bombes (atomiques) ? Car, enfin, de l'Antiquité à aujourd'hui, les batailles et les guerres, ce sont quand même avant tout d'horribles boucheries, même si le fait de se battre pour la liberté en auréole certaines d'un parfum d'héroïsme ! On peut donc se demander si nos gamins (et leurs pères) ne trouvent avant tout dans ce passe-temps une occasion de jouer à la poupée. Poupées garçons en costumes rutilants et bonnets à plumes ? Jamais ils ne l'avoueront. Un passe-temps pourtant pas aussi anodin qu'il y a paraît.  Même si on meurt "pour du rire" sur les champs de bataille napoléoniens d'aujourd'hui, l'exercice n'est en effet pas nécessairement sans risque. Francky Simon, le metteur en scène de la reconstitution d'hier, qui jouait aussi le rôle du maréchal Ney, l'a appris à ses dépends : avant même le début du spectacle, une chute de cheval lui a occasionné plusieurs fractures, dont une double de la clavicule. Une vérité pas du tout historique pour le coup.

Par ailleurs, pour avoir entendu l'autre jour, lors d'une émission de radio, l'historien anglais Stephen Clarcke évoquer avec un humour typiquement british son récent ouvrage "Comment les Français ont gagné Waterloo" (Albin Michel), j'ai bien envie de m'y plonger. Au-delà de l'ironie du titre, il explique la formidable entreprise publicitaire menée par Napoléon lui-même pour forger son image et l'imposer au monde, si bien qu'aujourd'hui, bien que vaincu, il reste le véritable héros de Waterloo, au détriment du duc de Wellington et du maréchal Blücher, ses vainqueurs. Le romantisme des auteurs français de l'époque, à commencer par Victor Hugo, aurait fait le reste.

Voilà ! Je vous laisse tranquille avec Waterloo. Il est temps de passer à autre chose. 

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Commentaires
J
ton propos est très juste Mamilouve. Son métier, à Napoléon Bonaparte, était de faire la guerre, il l'avait appris à l'école. Ses guerres d'Italie et d'Egypte ont été menées pour renflouer les caisses de l'état Révolutionnaire. Puis il a pris le pli, allant de conquête en conquête. Jusqu'à épouser la fille de son pire ennemi ......, cette pauvre Marie-Louise.<br /> <br /> j'ai suivi ton conseil et changer le fonds de mon blog. Merci
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C
Peut-être que si on voyait le visage de l'ennemi, on se taperait un peu moins dessus aujourd'hui, en comparaison avec la guerre façon jeu vidéo, frappes chirurgicales... les drones bombardent sans éprouver de remords, eux... <br /> <br /> Et quid de la guerre économique dont les morts jonchent les plages méditerranéennes et les éclopés, les bureaux de chômage ? Désertons derechef !
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C
Tu as raison... Waterloo a été commémoré... passons à autre chose ! il ne sert à rien de se rouler dans les combats et les guerres même si la reconstitution a été grandiose. Petit Loup est adorable avec sa bouille de Napoléon souriant... Quelle vedette !... Bisous et beau week-end à toi.
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L
En regardant hier une des émissions sur Waterloo que j'avais enregistrées, j'ai éprouvé soudain un sentiment qui ressemble au tien: quelle boucherie! Quand on pense que les armées étaient si face à face qu'elles voyaient le visage de l'ennemi, j'ai ressenti un tel rejet, un tel dégoût, une telle horreur, que je me suis entendu dire "Moi, j'aurais été déserteur!". Réaction féminine? Sûrement pas. Est-il normal que tant d'hommes furent sacrifiés pour l'ambition d'un seul d'entre eux? La conquête armée des pays n'est pas née d'un souhait altruiste d'améliorer le sort des peuples, mais d'une fièvre (qui frise la folie, ou est peut-être de la folie) de gloire, de surpuissance aveugle. Qui a toujours existé, certes. Et qu'aujourd'hui on tente de freiner. <br /> <br /> Peut-on y croire?
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