Casanova (bis)
Viens là, ma belle, que je t'attrape !
Je m'en doutais, c'est confirmé : Gamin est un bourreau des coeurs. Nous l'avions vu se rouler de plaisir - pardon : de désir - aux pieds d'une belle indifférente (ici), nous l'avions vu se consoler avec la gironde jeune mère ardennaise (là), le voici qui a fait sauter une autre damoiselle par dessus la clôture, fine, élégante, baie et... amoureuse. Depuis quelques jours, nous voyions bien qu'elle lui faisait des grâces d'un pré à l'autre, frottant son museau contre le sien, balançant la queue, la croupe avantageuse. Allait-il se laisser séduire ? C'était, semble-t-il, son tour de jouer l'indifférent. Lassée d'attendre son bon vouloir, elle a un beau matin décidé de passer à l'action et, d'un bond léger, franchi la clôture. L'occasion d'une folle et coquine sarabande que je n'ai pas eu le temps d'immortaliser. L'arrivée affolée de l'éleveur - la jument de selle n'était évidemment pas destinée à notre Casanova - a permis à notre ami de conclure, car la belle s'est enfin immobilisée. Fureur de l'homme et joie des amants, qui ont remis ça... à plus d'une reprise. Naissance attendue dans onze mois. J'espère que le charmant produit de ce croisement imprévu ne causera pas trop de souffrance à sa jolie maman.
Qu'est-ce qu'il veut, celui-là ?
Merci du coup de main !
Non, elle n'est pas pour toi ! On reste tranquille !
Tranquille, tranquille ? Je ne vais pas la laisser partir aussi vite, moi !
Allez, encore une fois !
Notons que tout ce charivari ne trouble aucunement les copines de la prairie voisine, parmi lesquelles les précédentes conquêtes de Gamin. Parions qu'elles connaissent son tempérament cavaleur.