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Journal d'une mamy-boomer
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  • Soixante ans : une page qui se tourne et l’envie de partager les événements, les impressions, les sentiments de cet âge nouveau, commun à tant d’autres issus du baby-boom. Pas encore vieux, plus vraiment jeunes, qui sommes nous ?
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8 mai 2017

La vie reprend ses droits

On ne pense pas à ces choses-là. Quand, voici bientôt 5 ans, j’entamais ce blog en l’intitulant « Journal d’une mamy-boomer », je n’imaginais pas un seul instant qu’il me faudrait un jour annoncer la maladie puis le décès de celui à qui j’avais dit oui quelque trente-huit ans auparavant. C’était idiot ! Nous étions déjà à cet âge où les corps commencent à montrer des signes de faiblesse, certes discrets et suffisamment mineurs encore pour ne pas alarmer, passagers même pour la plupart, mais pas moins réels pour autant.

J’aurais même dû d’autant mieux deviner que nous marchions vers l’ombre qu’à ce moment-là, il se remettait lentement de la chute qui lui avait fracassé l’humérus quelques mois auparavant et rendrait désormais certains mouvements définitivement douloureux. Rien à voir, me direz-vous ! C’était un accident, comme il peut en arriver à tout le monde. Je n’en suis pas aussi certaine que vous. Avec le recul, je pense que s’il était tombé aussi lourdement, sans le réflexe physique de se protéger le visage, le crâne et le haut du corps en portant les bras vers l’avant, c’est que déjà son organisme ne réagissait plus de façon totalement performante. L'automne dernier, au moment du terrifiant diagnostic de cancer, le médecin nous l’a dit d’ailleurs : « Une tumeur de cette taille ne date pas d’hier ». De quand ? Mystère, bien sûr. Quoi qu’il en soit, après sa chute et l'opération qui s'en suivit, il n’a plus jamais été vraiment comme avant et si, au terme d’une longue convalescence, il a semblé reprendre du poil de la bête, le temps que nous décidions de migrer à la campagne, de faire construire notre nouveau nid, d’accueillir Belle-Maman et de l’accompagner jusqu’à ses derniers jours, il aurait dû être clair depuis des mois que « quelque chose clochait ». Nous n’avons pas vu ou pas voulu voir, nous nous sommes rassurés en incriminant la fatigue suscitée par l’accompagnement de sa maman en fin de vie, nous nous sommes leurrés.

Non, je ne culpabilise pas. Car, finalement, cela aurait-il changé grand-chose de savoir plus tôt ? Pas vraiment, je pense, à part une angoisse plus précoce. Je n’accuse pas les médecins non plus, dont certains auraient sans doute pu tirer la sonnette d’alarme (beaucoup) plus tôt. J’essaie juste de ne pas penser aux trois dernières semaines, pour ne me souvenir que des moments heureux. J’y arrive généralement assez bien.

Voilà ! Je ne m’épancherai pas davantage ici. Ce week-end, c’était fête à l’école de Petit Loup. Il rayonnait en grand Sachem. La vie continue.  

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Commentaires
M
La détresse, les regrets nous étreignent et pourtant qu'y pouvons, nous ? <br /> <br /> Vous avez fait votre possible avec lui comme avec votre maman, nous pensons à elle et à votre peine Mamilouve !
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N
Bonjour Marianne,<br /> <br /> La vie reprend ses droits, et c'est heureux qu'il en soit ainsi. Tu as raison de ne pas culpabiliser, de n'accuser personne, de ne pas oublier les meilleurs moments (même si on n'oublie pas les pires non plus). <br /> <br /> Je suis content d'avoir aussi, par le billet précédent, des nouvelles de Lorraine, même si ledit billet date de plus d'un mois déjà. Pour des raisons qu'elle comprendra, j'en suis certain, elle a été, est et restera pour moi une amie de blog très importante, nos échanges, bien que par messages interposés, me manquent. Dis-lui bien que je pense à elle. Avec toute mon amitié.<br /> <br /> Je vous embrasse toutes les deux.
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E
Dieu, parait il, ne nous envoie pas plus que nous ne pouvons supporter, il faut croire que nous pouvons beaucoup... Le petit garçon est lumineux. embrasse bien notre chère Lorraine
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P
Bonjour Mamilouve, j'aime énormément ce que vous dites et que je recopie ci-dessous :<br /> <br /> "...Si tous nos rêves, nos certitudes et notre avenir ont explosé en plein vol en l'espace de quelques semaines, s'effondrer compliquerait davantage encore les choses et risquerait d'entraîner la dégringolade en cascade de nos proches, à la façon des dominos..."<br /> <br /> C'est tout à fait ce que j'ai ressenti lorsque mon mari est mort il y a 17 ans.<br /> <br /> Je pense à vous et à Lorraine bien sûr et vous envoie mes pensées amicales.
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B
Mon commentaire peut-il être publié ?
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