Brèves de sexa
Avoir soixante ans (et de plus en plus de poussières), c’est :
- avoir un Petit Loup
- faire appel à son stock de vieilles chansons françaises pour l’endormir. Du coup, se rappeler les quatre couplets de « Au clair de la lune » et retrouver le bon roi Dagobert, perdu de vue depuis si longtemps
- s’entendre appeler au beau milieu d’un rêve « Mamilou, ça va ? », pour rien, juste pour se sentir rassuré, juste pour le plaisir
- s’émerveiller de l’assurance à cheval d’un petit bonhomme de quatre ans même pas et demi, s’amusant comme un fou sur la toute nouvelle piste du futur poney-club de Louve Chérie
- recevoir un dessin de soi, toujours sur papier récup’, toujours au feutre jaune, de plus en plus rayonnant, surmonté cette fois d’une ébauche de cœur
- s’entendre dire « Tu sais que je t’aime jusqu’au ciel ? »
- avoir un Petit Loup (et en espérer d’autres)