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Journal d'une mamy-boomer
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  • Soixante ans : une page qui se tourne et l’envie de partager les événements, les impressions, les sentiments de cet âge nouveau, commun à tant d’autres issus du baby-boom. Pas encore vieux, plus vraiment jeunes, qui sommes nous ?
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22 janvier 2014

Se dépasser sans blesser ni se perdre

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« Enfant juif caché durant la guerre, j’ai longtemps cru être d’origine roumaine. Il m’a fallu participer à un congrès de neurochirurgie à Bucarest en l’an 2000 pour découvrir que mes parents étaient moldaves. Soit ! Cela ne change rien à ma vie ni à mon être profond. Cela témoigne seulement des turbulences qui ont agité cette région du monde au cours des dernières décennies. Néanmoins, il n’est pas interdit de penser que, sans elles, je ne serais pas devenu ce que je suis aujourd’hui, un neurochirurgien belge, juif et liégeois, à la carrière internationale, engagé sur le tard en politique, avec toujours au centre de mes préoccupations : l’homme ! »

Voici notamment ce que m’a confié le sénateur Jacques Brotchi (MR) après m’avoir demandé de mettre son témoignage autobiographique en forme. C’est ce minutieux travail d’écriture qui m’a valu de nombreux déplacements à Bruxelles durant tout le printemps et l’été 2013, où je le rencontrais tantôt à son domicile ucclois, tantôt à l’hôpital universitaire Érasme - il y avait longtemps été professeur et chef du service de neurochirurgie - tantôt au Sénat, dans son bureau de la Fédération Wallonie Bruxelles ou dans celui du Parlement de la Région bruxelloise. Et voilà que le livre vient de sortir sous le titre « Se dépasser sans blesser ni se perdre »(*), la devise qu’il s’était choisie en 1988, lorsque le roi Baudouin le fit chevalier, avant que le roi Albert II ne l’élève au rang de baron en 2007.

Par ce récit, ce grand neurochirurgien qui posait son bistouri en décembre 2012, a surtout voulu montrer que la passion d’abord, le travail ensuite, permettent de déplacer les montagnes. Fils d’immigrés, miraculeusement sauvé avec ses parents grâce à la solidarité de tout un village de la région liégeoise, il n’était en rien prédestiné à faire la carrière internationale qui fut la sienne ni à cumuler les honneurs. Il allait pourtant opérer des grands de ce monde, former de nombreux neurochirurgiens d’ici et d’ailleurs, aider les pays émergents à réduire leur retard en neurochirurgie, être élu tour à tour président de la Société belge, de la Fédération francophone puis de la Fédération mondiale de neurochirurgie, tout en assurant sa mission de chef de service soucieux d’offrir les meilleurs soins et technologies à tous ses malades, quelles que soient leurs origines sociales, philosophiques ou religieuses. Et s’il s’est finalement engagé en politique, c’est d’abord pour apporter à la société son expertise dans les domaines qui lui sont chers : la santé, l’enseignement et la bioéthique.

Voilà ! Ce n’est sans doute pas un ouvrage « grand public », mais un témoignage que je crois sincère et pour la rédaction duquel j’ai rencontré un homme profondément humain, soucieux de ses semblables, désireux d’être utile à la société en faisant non seulement progresser les techniques opératoires mais aussi les lois. On sait qu’il est un fervent partisan d’un élargissement de la loi sur l’euthanasie, en particulier des volets qui concernent les mineurs et les personnes atteintes de maladie cérébrale. La question est délicate. Elle est aussi cruciale. Et brûlante d’actualité. Le  chapitre consacré au sujet pourrait aider les lecteurs à se forger une opinion. 

(*) Ed. Luc Pire

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Commentaires
M
Bonjour Marianne, bon rétablissement d'abord, puisque je lis que tu es enrhumée, la personnalité du professeur Brotchi m'a toujours intriguée, intéressée... J'aimerais bien lire ton livre. <br /> <br /> <br /> <br /> D'abord, du temps où je travaillais à la laïcité, (dans l'éducation permanente), j'aimais bien les journées qui tournaient autour de l'assistance morale laïque (cela ne porte pas tout à fait ce nom-là) en hôpital... Les sujets sur le vieilllissement, l'assistance aux personnes âgées, (un gériatre venait souvent faire des conférences, que j'aimais bien aussi... mais je ne reviens plus sur son nom). Bref. <br /> <br /> <br /> <br /> Moi, à Erasme, j'ai eu plutôt affaire à son successeur o;) (mais je ne l'ai pas beaucoup vu, dormant à poings fermés sur une table d'opération), le Pr Olivier... De W. Mais j'ai vu Jacques Brotchi au pied de mon lit, lors de ma première opération, avec un bon sourire (et j'en avais bien besoin... Opérée du vendredi, le plus dur était passé). Il a tout pour m'intéresser, son enfance, son évolution, son métier, l'esprit humaniste (avec tout ce que cela recouvre)... <br /> <br /> <br /> <br /> Pour l'engagement politique, je ne me prononce pas encore... o;)
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B
Ce travail a du être passionnant : c'est rare de rencontrer des personnalités aussi riches, aussi fortes. Je suis sûre que son livre me plairait si je l'avais. Je note en tout cas la référence. Merci.
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M
La tâche n'était pas simple, non, mais passionnante. Il est rare de pouvoir dialoguer aussi longuement avec quelqu'un ayant une expérience si diversifiée, où son humanisme inné à eu l'occasion de se déployer de multiples façons. Même s'il reste avant tout un grand scientifique. Son épouse Rachel et sa fille Nathalie sont également de belles personnes que j'ai eu plaisir à rencontrer. Mais ce livre n'était pas le premier pour moi. Tu peux voir dans la colonne de gauche, sous la rubrique "Mes bouquins", que j'ai déjà publié trois autres livres (+ quelques autres autobiographies que je n'ai pas présentées ici), tournant tous autour du thème de la médecine. L'un d'entre eux, en collaboration avec... Zelulu :-)
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C
Ce livre me semble vraiment passionnant. La tâche n'a pas dû être simple, mettre en forme sans déformer... mais tu as eu beaucoup de chance de participer à l'élaboration d'un vrai beau livre (mais peut-être as-tu déjà édité, je connais ta profession mais pas tout de ta vie..:-).). Et puis quelle belle expérience d'avoir fait une telle rencontre et d'avoir partagé et échangé, je suppose, sur le fond comme sur la forme. Je note les référence de ce livre, je devrais le trouver facilement. Bisous et merci pour cette présentation d'une lecture très tentante.
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