Topflop de janvier
Allez, pour se changer un peu les idées, voici un petit TopFlop de derrière les fagots, puisqu’en ces temps très (trop ?) doux, on ne les consume guère, lesdits fagots !
Top
La main heureuse de Papiloup : de qui a-t-il hérité cette chance ? Dès qu’il participe à l’un des innombrables concours et autres tirages au sort qui jalonnent notre vie de consommateurs en puissance, mon homme se met à gagner. Pas le premier prix, non ! Des objets certes inattendus, pas absolument indispensables, mais quand même pas mal du tout ! Or, comme ma sainte horreur des grandes surfaces lui a délégué depuis sa prépension l’essentiel de la corvée « courses », c’est tout naturellement dans le domaine ménager que s’exercent ses talents de gagnant (gagneur ?). Ainsi, voici quelques mois, revenait-il avec un trio de belles casseroles en aluminium d’une marque réputée, qui me permit de liquider résolument les récipients disparates et parfois cabossés qui encombraient mon tiroir. L’été dernier, le joyeux clapotis d’une petite fontaine en pierre agglomérée vint agrémenter nos rêveries sur la terrasse. C’était le troisième prix. Quelle chance ! Qu’aurions-nous fait de la même fontaine de taille proprement gigantesque qui constituait le premier ? Mais, surtout, la semaine dernière, voilà Papiloup qui se rapplique tout guilleret avec non plus trois mais bien sept casseroles, fait-tout et autres plats à gratin, toujours de la même marque… en fonte cette fois ! Rouges, superbes et surtout d’une qualité et d’une résistance dont la réputation n’est plus à faire. Bref, le nec plus ultra ! Il voudrait envoyer un signal fort au cordon bleu que je ne suis pas, il ne s’y prendrait pas autrement. Je dois néanmoins à la vérité que c’est lui qui a étrenné hier le grand plat à gratin avec un cassoulet « ardennais » succulent, même s’il doit encore apprendre à doser l’assaisonnement. Et le voilà à mitonner un osso bucco des plus odorants. Bref, je sens que je vais prendre quelques kilos, pas plus indispensables que la jolie fontaine !
Flop
L’orthographe, la grammaire et finalement la langue françaises. L’autre jour, ma cousine Annalucilla poussait un coup de gueule sur son mur Facebook à l’encontre de ses « amis » qui maltraitent par trop l’orthographe. Au-delà de l’humour des réponses phonétiques qu’elle suscita, elle posait un vrai problème d’évolution de la langue. J’ai déjà évoqué la propension croissante de confrères journalistes à évoquer la « gente féminine » par confusion avec l’expression médiévale « Gente dame ». Autre erreur à la mode chez les présentateurs TV et leurs interviewés : la confusion entre « emprunt » et « empreint ». « Une saveur emprunte de délicatesse ! » commentait récemment un journaliste gastronomique. Sauf que « emprunt » (« action d’obtenir une somme d’argent à titre de prêt ») est un nom et pas du tout le participe passé du verbe « emprunter », alors que « empreint » est bien le participe passé de « empreindre » : imprimer, influencer, marquer. Plus qu’une question de grammaire, n’est-ce pas là méconnaître le sens profond des mots ? (Ce qui me semble bien plus grave !)
Top
Le bonhomme de Petit Loup qui progresse rapidement. L’autre jour, curieuse d’évaluer ses progrès – je rappelle que son institutrice de première maternelle l’estimait un peu lent à manipuler correctement le crayon et, plus largement, à s’intéresser au dessin – quelle n’est pas ma surprise de constater que non seulement il n’est pas « en retard » sur le schéma moyen d’évolution mais qu’il nous donne même une représentation humaine n’apparaissant ordinairement que vers cinq ans. De là à dire que mon portrait est ressemblant, il y a une marge que je me refuse énergiquement à franchir !
Flop
L'histoire de ma grand-tante Thérèse. Avec mes « nouveaux » cousins chiliens, nous commençons à échanger le peu d’informations que nous possédons sur l’histoire familiale. Or, j’apprends que la raison du départ de Thérèse et Léon pour le bout du monde tient à un problème bien belge, toujours actuel quelque cent dix ans plus tard : il était flamand, elle était wallonne. Les parents (lesquels ?) n’acceptaient pas ce mariage. Les tourtereaux ont préféré partir. Moi qui avais toujours pensé que les querelles linguistiques dataient de la guerre de 14-18 ! Manifestement, je me trompais. Par contre, il se raconte que s’ils sont montés sur un bateau chilien, c’est parce qu’ils trouvaient que le drapeau était joli. Si elle n’est pas vraie, l’histoire, elle au moins l'est, jolie !