Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal d'une mamy-boomer
Journal d'une mamy-boomer
Publicité
Journal d'une mamy-boomer
  • Soixante ans : une page qui se tourne et l’envie de partager les événements, les impressions, les sentiments de cet âge nouveau, commun à tant d’autres issus du baby-boom. Pas encore vieux, plus vraiment jeunes, qui sommes nous ?
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
Archives
12 mai 2013

Frénésie

P1040273

Ce bel escalator Art Nouveau de la gare de Bruxelles Central n'est aucunement représentatif des accès aux transports souterrains bruxellois

Tout compte fait, je ne rigole peut-être pas autant que je l’écris dans mon précédent billet. Car si nos trois dernières expéditions bruxelloises se sont soldées par des mésaventures plus ou moins graves (une triple fracture de l’humérus pour l’homme, une sale foulure de la cheville et une tentative de vol pour moi), ce n’est peut-être pas un hasard. A chaque fois, la frénésie de la ville était cause de l’incident : une voiture qui fonce dans une ruelle du centre-ville, des travaux, une foule pressée, indifférente…

Son inadaptation aux personnes qui ne sont plus ni très jeunes ni très mobiles n’est pas moins criante. Ma récente expédition dans le sous-sol bruxellois me l’a prouvé. Comme une cousine de Maman se désolait de la voir prochainement s’éloigner de la capitale, nous avions un moment pensé qu’elle pourrait, à l’occasion, venir en train jusque chez nous et que nous l’amènerions en voiture jusqu’à Rochefort pour y passer la journée. Las ! Pour avoir testé les escaliers de Bruxelles-Schuman, la gare toute proche de chez elle, c’est, je l’affirme, mission impossible pour une (petite) dame de 80 ans. Sans parler de la hauteur des marche-pieds ni de l’espace qui les sépare du quai, encore accru par la légère courbe de la voie. Et je n’imagine même pas sa panique face au fameux distributeur de tickets : tourner, pousser, tourner, pousser, enfourner la carte, etc.

La ville d’aujourd’hui gronde, grouille, vibre, bosse, de plus en plus, de plus en plus vite. Les Parisiens nous envient cette capitale qu’une attachée de presse française, un jour, il y a longtemps, m’avait qualifiée de « charmante petite ville de province ». Le ferait-elle encore aujourd’hui ? Je n’en suis pas certaine. Mais peut-être est-ce moi qui vieillis ?

Quoi qu’il en soit, je me réjouis d’avoir opté, il y a quinze ans, pour une commune du Brabant wallon où, malgré la circulation croissante sur notre chaussée, la vie nous semble bien plus conviviale, tellement plus paisible. Et je comprends Louve Chérie et son loup à elle qui ont carrément fait le choix de la campagne profonde, la vraie, celle qui s’enivre de la beauté de la vallée, du chant des oiseaux et du clapotis de la rivière, même au prix de longs, très longs trajets en train.

Mais, de toute façon, c’est terminé : Louve Chérie s’est fait virer.   

Publicité
Publicité
Commentaires
M
L'argent guide le monde, c'est évident. A sa détresse de perdre son boulot, à l'inquiétude pour l'avenir, s'ajoutent la tristesse de quitter certains résidents et des collègues qu'elle aimait, ainsi que l'amertume de voir le côté humain de son travail totalement méprisé. L'avantage est, bien sûr, la fin de ses trajets infernaux. On croise les doigts en espérant qu'elle retrouvera rapidement du boulot dans sa branche, mais la situation économique est ce qu'elle est, ici comme ailleurs. Merci pour les pensées positives.<br /> <br /> PS : Louve Chérie est la tante et marraine de Petit-Loup, c'est Grand-Loup son papa :-)
Répondre
M
Virée, violent... priorité aux profits... donc l'humain est secondaire. Exploiter les filons de malades les plus rentables et solvables. Voilà l'objectif de ce groupe. Pour d'autres, ce sera spéculer sur les cours de denrées alimentaires, opérer abusivement pour amortir du matériel et facturer des actes, etc... Dans quel monde vivons-nous ? Je souhaite de tout coeur que, pour la maman de Petit Loup, ce coup du sort soit une opportunité pour rebondir sur une activité où d'aucuns sauront reconnaître et profiter de ses valeurs humaines. Ce qui aujourd'hui est une tuile peut après-demain se révéler une chance. Bonne installation à Lorraine et continuez à nous faire partager toutes trois cette belle complicité affectueuse.
Répondre
M
Beaucoup d'émotions face à la grande ville, bien des sentiments pour la grande fille... Quand tout va trop vite pour nous, il reste à accompagner avec tout notre amour ceux qui prennent leur tour dans le train de la vie...
Répondre
M
Merci pour ta compassion, Cathycat ! Passée la douche froide, elle se remet (elle ne s'y attendait pas du tout !), en profite pour se reposer un peu et préparer l'arrivée de Maman. La recherche d'un nouvel emploi proche de chez elle est en route. Nous croisons le doigts.
Répondre
C
C'est vrai qu'à force de moderniser pour le plus grand nombre, la ville finit par broyer les individus. Mais vous avez fait le choix de vous en éloigner et bénéficiez d'un sursis. Par contre, je commençais à penser à tout le temps dont bénéficiais ta fille pour lire dans les transports (j'ai connu la grande banlieue parisienne...) et pan, douche froide. Virée la petite ! je ne la connais pas personnellement mais je trouve cela violent ! j'espère qu'elle va vite trouver une solution et une revanche. Belle soirée tout de même. Bisous
Répondre
Publicité