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Journal d'une mamy-boomer
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  • Soixante ans : une page qui se tourne et l’envie de partager les événements, les impressions, les sentiments de cet âge nouveau, commun à tant d’autres issus du baby-boom. Pas encore vieux, plus vraiment jeunes, qui sommes nous ?
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15 février 2013

Petit coup de gueule féministe

L’autre jour, alors qu’on nous livre notre nouveau (super)-plumard en pleine tempête de neige ou presque, les ouvriers me demandent qui une raclette pour nettoyer la neige amoncelée sur le plateau du lift, qui un torchon pour essuyer les traces boueuses sur le parquet de la chambre.  Ils sont soigneux, c’est certain ! Mais aussi , inconsciemment, terriblement machos, car, à Papyloup, ils réclament un coup de main, un cutter pour entailler le plastique d’emballage et ils lui confient les boulons du cadre de notre ancien lit. Or, Papiploup n’a, pour l’heure, pas la moindre force dans les bras (en tout cas le droit), il n’a jamais été bricoleur mais récure et torchonne volontiers et donc il sait beaucoup mieux que moi où trouver dans la buanderie seaux et serpillères. C’est d’ailleurs lui qui s’y collera pour ramener le matériel demandé.

Cela m’a rappelé l’époque où il nous arrivait, à l’un comme à l’autre, de voyager pour raisons professionnelles. Lorsque cela lui arrivait, la vie continuait durant son absence exactement comme lorsqu’il était là : j’assumais le boulot comme les enfants et personne, jamais, n’aurait pensé me demander si j’avais besoin d’aide. Par contre, lorsque cela m’arrivait, bien moins souvent qu’à lui, il était non seulement indispensable d’organiser l’accueil des enfants, chez les grands-parents, une amie, les parents d’un camarade de classe, en colonie ou camp poney, mais, en plus, sa maman comme ses collègues et copains prenaient soudainement l’esseulé en pitié et l’invitaient à souper à tour de rôle, alors qu’il eut peut-être aimé passé une soirée en solitaire.  

Tout cela est d’autant moins grave que, je l’ai dit, Papiloup a toujours partagé volontiers les tâches sinon « éducatives » du moins ménagères. Mais c’est terriblement symbolique d’une société qui perpétue plus ou moins consciemment les rôles féminins et masculins traditionnels, alors même que la réalité ne correspond plus à ces clichés. Aujourd’hui, toutes les femmes travaillent (ou sont demandeuses d’emploi) et certaines pratiquent des boulots traditionnellement « masculins » comme la plomberie ou la conduite de poids lourd, beaucoup occupent avec compétence des postes à responsabilité qu’on ne leur eut pas confiés hier encore.

Alors, de grâce, messieurs, lorsque vous avez besoin d’une serpillère, ne la demandez pas préférentiellement à une femme. Et si vous souhaitez un tournevis, sachez que les femmes aussi savent le distinguer d’un marteau ! Le sexe (on dit le « genre » aujourd’hui) n’a strictement rien à voir avec ces capacités. Essayez, vous verrez !

P1080180

Messieurs, prenez-en de la graine !

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Commentaires
M
S'il n'assuma pas de tâches ménagères, Papa se révéla par contre un grand-père formidable, attentif aux besoins de ses petits-enfants, à leurs envies, sentiments, petits problèmes d'enfants... Ils en gardent tous les deux un souvenir ému.
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L
Bravo à Papyloup! Je le reconnais bien là! Mais, tu le sais, Marianne, ton papa n'a jamais rien fait de pareil (et pourtant je travaillais énormément et n'avais pas d'horaires) mais cela ne nous a pas empêchés d'être heureux! Il avait d'autres cordes à son arc et se chargeait de tout mon secrétariat en plus de son boulot. Et (je pense que tu t'en souviens), nous avons très souvent accueilli Fabrice ou Florence, quand tu devais voyager, même si cela exigeait un surcroît de travail, nous le faisions avec tant d'amour l'un et l'autre! Ceci dit, je reconnais que j'ai moins que toi la fibre féministe. Tout en reconnaissant que le féminisme a remis pas mal de choses à leur place. Enfin, j'avoue que pour ma part, je n'ai jamais su tenir un marteau et qu'il m'était plutôt agréable qu'un homme (parent, ami, voisin, passant, etc.) se charge des besognes lourdes et s'offre à porter les paquets encombrants! Eh oui, je suis d'une autre génération...Bisous.
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P
pareil chez nous! Comme je faisais le déplacement, c'est Eliane qui s'occupait de tout, elle gérait tout. Même les comptes et le fait encore. mais cela ne m'a jamais empêché de faire les repas les jours que j'étais à la maison (je les fais encore d'ailleurs), passer l'aspirateur et même la wassingue. La seule chose que je ne peux plus faire car mes mains sont récalcitrantes, ce sont les travaux avec de l'outillage. C'est nôtre dernier qui le fait, puisqu'il vient tous les samedis matins.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne fin de journée avec bises
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