Petits bonheurs de fin d’année
- Savourer la beauté du jardin sous la première neige, en sachant que déjà, côté rue, le charme est rompu.
- Retrouver l’ami Robin avec un plaisir toujours renouvelé, non sans se demander où et comment il passe le reste de l’année : les rouges-gorges ne sont pas migrateurs. Ne pas ignorer que c’est notre dernier hiver ensemble.
- S’offrir un cinéma avec Grand et Petit Loup. Reconnaître que les pop corn ne sont pas dénués d’atouts, mais pas autant que les esquimaux de notre enfance.
- Aimer que Petit Loup vibre aux aventures de Paddington qui n’a rien d’un super-héros mais tout d’un petit ours gaffeur et attachant. S’amuser de ce que le père de famille bougon qui recueille Paddington soit Hugh Bonneville, le très conventionnel (mais très humain) comte de Grantham dans « Downton Abbey ». Un rôle pas vraiment différent, au fond, même si l’époque et le milieu social contrastent assurément.
- Se réjouir que Downton Abbey dont les deux derniers épisodes de la saison 2 nous ont été proposés le jour de Noël (et pour cause !), enchaîne dès ce 1er janvier avec la saison 3. Après tout, les aventures de la famille Crawley et de leurs domestiques au début du vingtième siècle compose l’une des meilleures séries anglaises du moment. Des plus palpitantes aussi, quoiqu'il s'agisse simplement de la vie quotidienne et des heurts et malheurs de personnes d'origines diverses au tournant d'une époque qui annonce la nôtre.
- S’être amusée au « Mariage de Mademoiselle Beulemans » interprétée par des journalistes et animateurs de la RTBF. Il fallait faire oublier les interprétations « historiques » de Jacques Lippe et Christiane Lenain dans les années 50-60. Une gageure relevée de main de maître par ces « amateurs » que sont Guy Lemaire et Caroline Weyt. Créée en 1910, cet ode à la zwanze brusseleer serait la pièce qui donna à Marcel Pagnol l’envie d’écrire une trilogie en parler régional. Ainsi, les racines profondes de « Marius », « Fanny » et « César » plongent-elles au cœur du terroir bruxellois. Qui l’eut cru ?
- Se réjouir que l’année qui s’avance sera celle d’un nouveau grand chambardement. S’y préparer, pas encore frénétiquement mais quand même… Préférer donc pour quelques jours encore le cocooning aux agapes et festivités tonitruantes. Trier, jeter, donner… mais cela, je l’ai déjà écrit.