Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal d'une mamy-boomer
Journal d'une mamy-boomer
Publicité
Journal d'une mamy-boomer
  • Soixante ans : une page qui se tourne et l’envie de partager les événements, les impressions, les sentiments de cet âge nouveau, commun à tant d’autres issus du baby-boom. Pas encore vieux, plus vraiment jeunes, qui sommes nous ?
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
Archives
4 septembre 2014

Derniers feux


IMG_2394

Après un printemps précoce et un été pourri, le jardin lance déjà ses derniers feux. Parce que ce sont le dernier automne, le dernier hiver, que nous passerons ensemble, je n’en finis pas de me gaver d’images, de sensations, de souvenirs.

Ce noisetier flamboyant n’était rien qu’une baguette maigrichonne quand nous l’avons planté et rien ne permettait de prévoir à ce moment qu’il prendrait cette ampleur, cette hauteur, cette luxuriance, qui en font  l’hôte le plus admiré de notre lopin. Même s’il ne nous a jamais offert ses noisettes qu’avec la parcimonie des authentiques grands seigneurs. Ce rosier écarlate ? Nous ne misions pas un sou sur sa survie. Il s’en venait remplacer un cytise, un robinier et un camélia, dont aucun n’avait survécu à l’humidité de notre argile. Mais cette « Dame de Cœur » se plut chez nous et mit son point d’honneur, ces dernières années, à être toujours la dernière à fleurir encore, jusqu’au cœur de l’hiver le plus rude.

Il y a ce fuschia, lui aussi écarlate, discret, persévérant, qui ne craint ni le vent d’ouest ni les franches gelées et s’épanouit à la fin de l’été en clochettes graciles dont l’angelot de (fausse) pierre aime se parer. Il y a les mini-pommes du malus, toujours abondantes, dont les merles se régalent tout l’hiver. Et de même… la chienne Athena. Il y a des pivoines et des phlox, des forsythias et des muscaris, des iris, des muguets, des cœurs de Marie, que nous ne verrons plus fleurir puisque nous serons partis au printemps, il y a des jaunes et des mauves que nous avons voulus voisins, des blancs, des ors et des pourpres, des insectes et des baies, rien de rare, mais une variété voulue de tons, de formes, de dates de floraison, qui préservent au jardin un charme renouvelé de saison en saison.

Ce jardin était notre œuvre. C’est lui que je regretterai le plus en partant vers d’autres horizons, pas vraiment lointains. Il faudra à nouveau rêver, imaginer, planter… Quelques années seront ensuite nécessaires pour que notre nouvel Eden prenne forme. Le verrons-nous jamais au faîte de son éclat ? C’est un pari risqué quand on est sexa. Un pari exaltant.

IMG_2399

P1000055

P1040460

IMG_2420

Publicité
Publicité
Commentaires
N
*partir poseR ses bagages, bien sûr (je ne suis pas bien réveillé, on dirait :D)
Répondre
N
Eh oui, c'est toujours exaltant de partir poses ses bagages ailleurs, même si ce n'est pas loin, parce que c'est recommencement. Déménager plusieurs fois dans une vie, à mon sens, est bien plus intéressant que de rester dans la même maison du début à la fin. Tu me diras, à chacune de ces situations ses avantages et inconvénients. Profite bien de tes derniers automne et hiver en ces lieux remplis de vous, et je suis certain que là-bas, vous saurez inventer de nouvelles pages de vie. Tu nous tiens au courant ?
Répondre
Z
C'est super, tous ces projets! Bravo!
Répondre
L
Je regretterai aussi beaucoup ton jardin. J'aimais m'asseoir sur ta terrasse et voir cet enchevêtrement de couleurs qui variaient selon les saisons et les fleurs qui dégringolaient si joliment depuis le faîte du mur, en guirlandes. Replante vite un arbre dan ton nouveau jardin, comme tu l'as fait ici. Il donne dès le début son caractère et attire les oiseaux. Ici, tu auras encore le charme de l'automne. Et puis le départ...
Répondre
C
C'est toujours extrêmement difficile, de quitter des lieux où on a inscrit un peu de sa vie. Mais le jardin, oui, c'est ce qu'on regrette le plus, ce qu'on revoit toujours en rêve.
Répondre
Publicité