Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal d'une mamy-boomer
Journal d'une mamy-boomer
Publicité
Journal d'une mamy-boomer
  • Soixante ans : une page qui se tourne et l’envie de partager les événements, les impressions, les sentiments de cet âge nouveau, commun à tant d’autres issus du baby-boom. Pas encore vieux, plus vraiment jeunes, qui sommes nous ?
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
Archives
29 juin 2013

La ronde des prénoms (4)

 

SaintLambert2

Saint-Lambert de Maastricht (636-705)

Les prénoms de nos ancêtres sont une source inépuisable d’étonnements quand il s’agit de trouvailles savoureuses, mais aussi d’énervements voire d’angoisses quand on tombe sur des lignées de garçons portant le prénom que leur père sans second prénom pour les différencier.

Dans la première catégorie, j’ai déjà évoqué les Lamoral, Benoni et autres Philipotte qui peuplent mon ascendance. J’y ajouterai les Ailid, Agnete, Oda et Sylvère récemment découverts dans ma lignée maternelle. Moins rares mais quand même sacrément désuets, voici une dynastie de Gaspar sans « d » (mais ni Melchior ni Balthasar à l’horizon !) et deux Paschal (sic). Les Théodore ont également eu leur heure de gloire et ceci explique peut-être cela (n’est-ce pas Petit-Loup !), l’inconscient collectif familial surnageant souvent à travers les générations bien davantage qu’on ne le pense. En apothéose, voici Adam.

Mais ce qui frappe surtout dans cette lignée, ce sont les références liégeoises. Saint patron de la ville, Lambert est fréquemment donné aux garçons en second rang à la place ou en plus du sempiternel Joseph ; Lambertine l’est aux filles. De même, on place volontiers les garçons sous la protection de Servais, Hubert ou Léonard, trois saintes figures épiscopales de la Principauté de Liège. On croise aussi une Léonardine et quelques Hubertine.

Que veulent nous dire ces prénoms régionaux ? En respectant les traditions ancestrales, ils affirment, me semble-t-il, non seulement une foi profonde dans le saint patron choisi pour leur nouveau-né, mais aussi une identité culturelle forte, l’enracinement de la famille dans un « terroir », fut-il urbain, une conscience à proprement parler « politique » de leur spécificité. On sait qu’aujourd’hui encore les Liégeois, dont la Principauté ne fut rattachée aux autres provinces belges qu’en 1830 lors de la création du pays, sont connus pour leur esprit « principautaire », leur caractère indépendant, frondeur, têtu mais ô combien chaleureux. Et pour moi, Bruxelloise de la deuxième génération, cela me plaît que mon grand-père se soit nommé Victor Servais et sa maman Marie Barbe Lambertine, aux côtés de quelques Jean et Jacques Lambert. Vu d’ici, cela vous a un petit côté exotique qui n’est pas pour me déplaire.

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Tu as raison, Christine. Je pense même que j'ai le premier... quelque part. Reste à le retrouver :-)
Répondre
C
Si tu t'intéresses aux prénoms et à ce qu'ils révèlent, prends contact avec notre ancien collègue journaliste Maurice Gillet, il en est à son 2e (et copieux) dictionnaire sur le sujet: maurice.gillet@belgacom.net
Répondre
L
Ces ancêtres étaient des contemporains de Charette, je pense que certains ont combattu dans ses armées ou dans d'autres armées chouannes. (il y a d'ailleurs eu un chouan de mon nom, Hoisnard, dit "branche d'or" général à 20 ans de cette armée étrange, qui disparaissait en période de récoltes pour renaître aux jours froids). Il y a peut-être en effet eu auparavant un héros local qui a donné cette idée de prénom (François). <br /> <br /> Ils vivaient dans une zone géographiquement un peu "batarde", entre la Bretagne et l'Anjou, une zone où l'on parlait "Gallo", un langage roman bien éloigné du Breton (peut-être issu des anciens parlers gaulois).<br /> <br /> Actuellement, cela correspond au sud de Vitré, entre Laval et Rennes.
Répondre
M
Dommage chère Lucette de ne pouvoir vous donner une réponse tranchée. Les Gallo-Romains qui sympathisèrent avec les Francs, après la conquête, étaient appelés Franciscus. Ce qui valu au saint italien Jean d'Assise d'être nommé Franciscus après un voyage en France au XIIIème siècle. Les François, fréquentant les Français, amis de la France ou honorant le saint paroissial ou encore la mémoire de François de Charette, le héros royaliste breton... Effectivement, Lucette, mystère sauf à trouver des amateurs d'histoire locale qui donneraient des pistes. D'où étaient ces aïeux plus précisément ?
Répondre
L
Tiens, si on parle d'histoire… Au moment de la révolution, mes ancêtres bretons ont pris en masse le prénom de François. C'était un véritable acte patriotique. Je pense qu'ils voulaient dire qu'ils se sentaient Français avant tout. Mais cela signifiait-il une appartenance au Roi ou à la République? Je l'ignore.<br /> <br /> Il y a là en une seule génération : François, François-Julien, Jean-François et François-René… A noter : aucun François dans le générations précédentes, ni aucun ensuite.
Répondre
Publicité