Sandwich. Ou étoile.
Etre sexagénaire, c’est aussi avoir un conjoint qui l’est, avec des connivences que le temps a forgées, des souvenirs à la pelle, des espoirs encore communs, des petits problèmes de santé qui viennent tirer la sonnette d’alarme du temps qui passe.
C’est avoir des enfants adultes avec de vrais problèmes d’adultes : de couple, de boulot, d’argent, de parents ou d’horloge biologique qui tourne.
C’est encore avoir des parents et beaux-parents (très) âgés, en pleine forme ou (beaucoup) moins.
C’est être au cœur de la constellation familiale.
Les Américains appellent ça, de façon peu élégante mais ô combien explicite, « la génération sandwich ». Celle qui se trouve coincée entre les autres : la précédente et les suivantes. Celle qui se fait bouffer ?
Perso, je préfère le mot plus poétique de « constellation ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit, non ? Un ensemble d’humains reliés entre eux par les liens du sang et/ou de l’amour, qui interfèrent les uns sur les autres, par leurs paroles, leurs actes, leurs sentiments…
Et puis, être au cœur d’une constellation, cela donne un peu l’impression de rayonner. Comme une étoile.