Moisson d’une pause (4) : des bribes et des morceaux
Même si, pour l’instant, je me tais dans toutes les langues côté généalogie, je n’en continue pas moins d’amonceler des infos, des impressions, des dates, des noms, des détails, des fragments… qui s’en viennent enrichir la connaissance de mes ancêtres. C’est l’histoire de la Principauté de Liège qui se précise de même que sa complexe organisation sociale, mais aussi un (arrière-arrière-petit)-cousin qui prend brusquement sa place dans l’arbre familial, une adresse qui témoigne d’un premier déménagement après plus d’un siècle passé en Outremeuse, des naissances et des mariages que je n’avais pas encore relevés, (notamment celui d’un arrière-arrière-grand-oncle sexagénaire et d’une jeune fille de pas même vingt ans), ce sont quelques enfants illégitimes…
J’observe aussi les mutations de prénoms au fil du temps. Désormais, chaque nouveau-né en reçoit au moins deux, souvent trois, parmi lesquels s’affirme l’omniprésence de Joseph. Nous sommes loin des antiques Eustache et Gaspar : voici François et Henri. Du côté des filles, Marie a toujours la cote, mais Catherine, Joséphine et Françoise la talonnent. Désormais, également, les pères qui viennent déclarer une naissance sont en mesure de signer ladite déclaration, mais pas tous. Les professions évoluent : aux côtés de nombreux cordonniers et tisserands, voici soudain un huissier auprès du tribunal, un employé municipal. La Principauté de Liège elle-même a muté. Devenue département de la République française « une et indivisible » puis de l’Empire, elle a été absorbée en 1815 par les Pays-Bas en même temps que les autres provinces belges, avant de reconquérir son indépendance et de former avec celles-ci un nouveau pays : la Belgique.
Bref, je progresse, lentement, sûrement, par bribes et morceaux, petit à petit, pas à pas et je ne désespère donc pas de vous revenir bientôt avec une chronique mieux documentée qu’elle ne le serait si j’avais continué sur ma première lancée.
En attendant, voici le porche de l’église Saint-Nicolas, où tant de mes ancêtres furent baptisés et d’où part, chaque 15 août, la statue de la Vierge noire pour la fameuse fête de l’Assomption en Outremeuse.