Une note positive
L’année 2012 nous a réservé son lot d’emm’… d’ennuis. Des mineurs et passagers, des plus graves qui auront des conséquences durables. Bref, tous les loups espèrent que 2013 leur sera plus clément. Or, voilà-t-y pas qu’un premier signe d’excellent augure nous est parvenu. Mieux : il nous arrive d’où nous ne l’attendions pas (mais alors là pas du tout !) : le fisc.
Le Trésor annonce, en effet, qu’il nous remboursera fin février 15,25 €, indument perçus pour l’année 2008 ! Pourquoi ? Mystère ! L’explication se nicherait entre les codes 1238 et 1361. Pas un mot d’explication mais une succession de chiffres définitivement incompréhensibles. On ne va pas chicaner. Pourtant, nous, on aurait bien aimé connaître la raison de cette manne inattendue qui réjouit bien d’autres contribuables tout aussi surpris, tout aussi heureux mais perplexes.
Nous étions donc en train de nous réjouir quand un coup de sonnette nous a réservé une autre excellente surprise : le plombier… qui apportait la facture de la réparation du robinet de la baignoire. Du coup, voilà résolu avant même de s’être posé le terrible dilemme de l’affectation de nos 15,25 €. Et, en même temps, de 43 autres euros que nous n’avions pas prévus de dépenser. Même si, en fait, nous aurions dû les sortir du compte en banque il y a déjà… dix mois. A vrai dire, nous pensions (je n’ai pas écrit « espérions ») que l’homme nous avait oubliés. Nous lui avons quand même fait fête. Car, depuis quelque temps, un glouglou alarmant accompagne chaque vidange de la machine à laver. Si nous avions appelé le plombier (celui-là ou un autre), nous savons d’expérience qu’il nous eut fallu des dizaines de coups de téléphone et autant de rendez-vous oubliés ou remis, avant qu’il réponde à nos sollicitations. Mais là, nous le tenions ! Il n’a pas pu s’esquiver et s’est aussitôt attaqué au diagnostic du problème. Pas à sa solution ! Il repassera, a-t-il dit. Dans dix mois ?
Aucun doute : ce jour était placé sous le signe de la résolution des pépins domestiques ! En effet, le plombier s’en allait quand débarqua l’ouvrier de la firme qui a installé notre cuisine voici quinze ans. Contre toute attente, il avait retrouvé un lot de charnières ad hoc, qu’on ne fabrique plus depuis longtemps. En un tour de main, deux armoires béantes retrouvèrent donc leurs portes. Mais la poignée du lave-vaisselle reste branlante, faute d’un mode d’emploi clair. Il repassera, a-t-il dit.
Allons ! Une éclaircie s’est produite. Minuscule, prometteuse.
Puissent les inévitables soucis que 2013 réserve à chacun de nous se limiter à ces petites tracasseries quotidiennes, sans gravité aucune à l’aune des vrais problèmes, des authentiques malheurs qui assaillent tant d’hommes, de femmes et d’enfants à travers le monde !
C’est tout le mal que je vous souhaite pour l’An nouveau !