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Journal d'une mamy-boomer
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  • Soixante ans : une page qui se tourne et l’envie de partager les événements, les impressions, les sentiments de cet âge nouveau, commun à tant d’autres issus du baby-boom. Pas encore vieux, plus vraiment jeunes, qui sommes nous ?
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14 juillet 2015

Escapade : 6. Landrecies, au coeur de l'Avesnois

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Landrecies, bien sûr ! Parce que Maman y passa ses plus belles vacances d'enfant et d'adolescente chez sa tante Jeanne, avec ses cousins Paul et Maria. Parce que j'y ai fait mes premiers pas la semaine de mon premier anniversaire, il y a donc tout juste soixante ans et des poussières.

Landrecies n'est qu'une petite ville de quatre mille habitants qui paraissait bien morne à la jeune citadine que j'étais. Sauf que ma grand-tante Jeanne habitait une villa à l'extérieur de la ville et que mes souvenirs sont peuplés d'un grand boxer turbulent et adorable, de chatons tout justes nés, de canetons descendant l'allée vers la grille d'entrée du même pas décidé mais faisant demi-tour comme un seul canard sur l'injonction de mon père, de ballots de foin dans lesquels se rouler, de soleil et de pêches comme je n'en ai plus jamais goûté depuis. Les souvenirs de Maman sont plus lumineux encore car ils avaient pour cadre une villa plus grande, plus fastueuse, au coeur d'une vaste propriété qui lui a sans doute insufflé cette nostalgie de la nature lui ayant permis de s'adapter sans difficulté à une vie campagnarde après nonante années passées en ville.

Bien que je n'ai pas d'ancêtres nés ici, seulement des (petits-) cousins, Landrecies méritait donc bien une halte.

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Le grand homme de Landrecies est François Joseph Dupleix, gouverneur des Indes françaises, qui y est né en 1697. Sa statue s'élève devant l'Hôtel de Ville depuis 1888. L'Hôtel de Ville lui-même n'a pris l'apparence qu'on lui connaît aujourd'hui qu'en 1921, suite aux nombreuses destructions dont il fut l'objet au cours des guerres, en particulier celle de 14-18. Le socle de la statue comporte deux bas reliefs en bronze doré représentant, l'un, Dupleix recevant les hommages des chefs de l'Hindoustan, l'autre, les époux Dupleix soignant les blessés lors du siège de Pondichéry en 1748.

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La décoration Art Nouveau de cette maison de la Place André Bonnaire lui donne un petit air désuet qu'attristent les volets baissés. Avec une telle enseigne, on s'attendrait à y trouver une jolie boutique de mode, mais ce matin-là, la mode, ce sont d'abord les tee-shirt et les robes "made in China" des étals du marché. Dommage ! 

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L'église Saints Pierre et Paul

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Au coeur de l'Avesnois et de ses paysages bocagers typiques, Landrecies appartient à la Communauté de communes du Pays de Mormal et de Maroilles. 

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Sur la route de Landrecies à Maroilles, les frondaisons de la forêt de Mormal dominent les prairies et les champs.

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Le moulin est le seul vestige de l'abbaye de Maroilles avec la grange dîmière, mais tout le village, qui produit un célèbre fromage... odorant, a su conserver un charme authentique.

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Commentaires
J
Merci pour ce petit voyage en Avesnois et merci aussi à Lorraine pour son anecdote sur les trois chiens en mayot de bain, pénétrant dans l'église durant la messe. C'est drôle j'ai visité il y a quinzaine de jours, dans mon coin (Périgord), une grange dîmière. Un bâtiment magnifique .
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C
C'était vraiment une étape "madeleine de Proust" !... J'ai cru que l'église était un temple en voyant son entrée carrée. La façade du magasin est superbe et ce qu'il reste de l'abbaye de Maroilles et la campagne avoisinante et vraiment un joli coin !...
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L
En revoyant l'église j'ai soudain l'image (cocasse et peu pieuse) d'un dimanche à la messe, où ma tant avait son prie-dieu. Le prêtre était en plein prêche quand un brouhaha s'éleva dans l'assemblée: les trois chiens de ma tante faisaient leur entrée en fanfare, ce qui n'aurait été qu'un incident s'ils n'étaient tous trois en costume de bain...Ils souffraient d'une maladie du pelage et ma cousine les oignait avec amour puis les revêtait de morceaux d'anciens costumes de bain. Inutile de préciser qu'on les avait bien enfermés...mais ils adoraient leur maîtresse et avaient très vite repéré où elle se trouvait: à la première rangée! <br /> <br /> Quant aux bocagers avesnois, ils sont tels que je les ai connus en ma jeunesse. En cnontemplant tes photos, je peux croire que rien n'a changé...<br /> <br /> Lorraine
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