Escapade : 5. Englefontaine
Troisième village de mes ancêtres en bordure de la forêt de Mormal : Englefontaine. Selon la légende, il tirerait son nom d'un miracle. Une troupe d'Anglais assoiffés, de passage dans la région, invoquèrent leur patron Saint Georges, lequel apparut pour faire surgir une fontaine sous les sabots de son cheval. Plus prosaïquement, "Engle" provient vraisemblablement de l'angle formé par la rencontre de deux ruisseaux et de la route du Quesnoy à Landrecies avec la voie romaine Bavai-Saint-Quentin. La seconde partie du nom est hérité de la fameuse fontaine dont les eaux passaient pour avoir des vertus miraculeuses : elles auraient soigné les maladies de peau, en particulier les dartres.
Quoi qu'il en soit, le culte de Saint-Georges est omniprésent dans la commune, à commencer, bien sûr, à l'église qui porte son nom. Ses fondations datent du moyen-âge, mais mes ancêtres ne l'ont pas connue telle qu'elle apparaît aujourd'hui. Une photo du début du vingtième siècle en témoigne : sa façade a été passablement remaniée et enrichies de sculptures. Quant au cimetière, il a purement et simplement disparu pour être remplacé par une jolie place ombragée de hauts arbres.
Outre le maître-autel et l'autel de la Vierge, voici l'autel Saint Georges...
... une statue polychrome de Saint Georges...
... une fresque murale en l'honneur de Saint Georges...
... la représentation en bois sculpté, sur la rampe de la chaire, du dragon que Saint Georges terrassa.
Dans le village, voici également la chapelle Saint-Georges...
... juste en face la fontaine Saint Georges qui donne son nom au village et servit longtemps de lavoir, où sans doute mes aïeules venaient laver leur linge.
Le bas relief représentant Saint Georges a été apposé juste au dessus du premier bassin de la fontaine en 1948.
Qui sait ? Peut-être certaines personnes représentées sur ces cartes anciennes sont-elles de lointains parents ?
Pierre Joseph WIART et Marie Catherine PARMENTIER, les grands-parents maternels de mon arrière grand-mère Augustine Elisa DELFOSSE, naquirent à Englefontaine, respectivement le 22 mars 1761 et le 3 septembre 1762. Ils devaient tous deux décéder à Hecq, l'une en 1836, l'autre en 1841.