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Journal d'une mamy-boomer
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  • Soixante ans : une page qui se tourne et l’envie de partager les événements, les impressions, les sentiments de cet âge nouveau, commun à tant d’autres issus du baby-boom. Pas encore vieux, plus vraiment jeunes, qui sommes nous ?
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5 juin 2015

Pharaïlde-la-Bâtarde

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C’est un peu par hasard, parce qu’une amie s’amusait sur Facebook de se trouver une ancêtre curieusement dénommée Pharaïlde  que j’ai fait, du côté paternel cette fois, une découverte interpelante. C’est qu’une Pharaïlde, j’en ai une moi aussi parmi mes ancêtres, et même très proche puisqu’il s’agit de l’une de mes arrière-grands-mères.

En s’interrogeant sur ce prénom peu courant, nous avions conclu entre amis Facebook qu’il était sans doute surtout usité en Flandre Occidentale et dans le Nord de la France. Ce que confirme Wikipédia, lequel donne aussi son équivalent néerlandais : Veerle, prénom autrement répandu en Région flamande et aux Pays-Bas. En prime, nous apprenons que la sainte ainsi nommée est née en 650 en Gaule septentrionale et qu’après son mariage, elle vécut à Bruay-sur-Escaut (France), où elle fit plusieurs miracles.

Mais là n’est pas mon propos. Comme son prénom original (cocasse ?) la rappelait à mon bon souvenir, j’ai éprouvé l’envie de me pencher davantage sur cette aïeule dont je ne savais pas grand-chose sinon qu’elle est née à Geluwe le 25 mai 1865 de père inconnu, s’y est mariée mais a vécu à Menin, à la frontière française, où elle a eu deux enfants, mon grand-père et sa sœur.

Mon arrière-grand-mère Pharaïlde était donc une enfant naturelle, ce qui n’arrange jamais un généalogiste, dès lors bloqué dans sa remontée des générations. Je me disais, par ailleurs, que son enfance n’avait pas dû être facile quand on sait combien la Flandre profonde de la fin du XIXème siècle restait imprégnée de cette tradition catholique qui n’a jamais été tendre avec les « filles mères » et leurs rejetons. Or, voilà-t-y-pas que je découvre que Pharaïlde n’était pas l’unique « bâtarde » de la famille : ce ne sont pas moins de quatre enfants naturels que sa mère Rosalie mit au monde entre 1844 et 1865. Pharaïlde est donc la petite dernière et elle pousse son premier cri alors que Rosalie a déjà quarante-quatre ans et Pierre, son frère aîné, plus de vingt.  Plus : sa sœur Nathalie, née en 1848, aura à son tour un fils en 1875 sans être mariée. Enfin, la cousine de mon arrière-arrière-grand-mère Rosalie était, elle aussi, mère de plusieurs rejetons sans père.

Je ne doute pas que dans les petits bourgs à la mentalité étriquée de l’époque, cette « tradition » de bâtardise a dû faire abondamment jaser. Je ne peux cependant m’empêcher de me réjouir que Pharaïlde ait finalement accédé à « l’honorabilité » en épousant mon arrière-grand-père François-Xavier, qui semble avoir été blanchisseur dans l’industrie du lin, florissante à l’époque en cette région flamande traversée par la Lys. Leur bonheur cependant serait de courte durée car si je n’ai pas encore retrouvé sa date de décès, je sais que Pharaïlde mourut jeune puisque François-Xavier eut ensuite l’occasion de se remarier à deux reprises. 

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Commentaires
A
Bonjour à tous !<br /> <br /> Du côté de ma mère nous sommes de Dukerque "le Grand Nord" !<br /> <br /> Mon arrière arrière grand mère se prénommait "Pharailde" Née en 1850. Prénom germanique qui signifie "famille combat" J'aime tellement ce prénom que je l'ai fait graver sur une gourmette que je porte toujours au poignée... C'est un prénom beau et magique..Dans ma famille les couples ne se mariaient pas mais les enfants étaient reconnus par le père. Dans le nord ils étaient assez cool....<br /> <br /> Bisous Ariane.
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C
Ces familles "hors mariage" étaient loin d'être rares, puisqu'il s'en trouve aussi dans mon ascendance. Le divorce était souvent difficile, alors on se "remariait" comme on pouvait, sans passer devant le maire. Mais quel étrange prénom en effet.
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C
Quel étrange prénom et même avec un tel indice (tout le monde ne s'appelle pas ainsi) tu te débats dans un vrai dédale. J'admire ta patience et ta tenacité... Bisous
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L
Je crois qu'il y avait beaucoup de filles-mères à cette époque parmi la classe ouvrière, si dépendante des "patrons". Et qu'on n'en faisait pas vraiment un drame. C'est surtout dans le milieu bourgeois que les filles se voyaient défendre l'entrée de la maison familiale qu'elles "déshonoraient"! Ceci dit, j'ai plus d'une fois entendu ta grand-mère et ses soeurs parler d'une Pharaïlde que je n'ai jamais connue mais qui semblaitleur avoir inspiré beaucoup d'amitié. Mais de quelle Pharaïlde s'agissait-il?...
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