Les métiers oubliés
L'autre jour, après avoir visité avec Petit Loup la réserve naturelle d'animaux sauvages de Han-sur-Lesse, nous avons poussé la porte du Musée des Métiers oubliés. Avec sa classe aux bancs de bois si semblables à ceux de notre enfance à Papiloup et à moi, le thème nous parlait, mais je ne pensais pas que notre garnement de pas même six ans serait sensible à ces "vieilleries" tellement dépaysantes pour un enfant du troisième millénaire. Or, à notre grand étonnement, après s'être extasié sur les animaux empaillés de la forêt, il a posé mille questions sur le fonctionnement des anciennes machines, s'est passionné pour les outils, les engrenages, les manivelles, les balances, la fabrication du beurre ou les méthodes de lavage du linge. Quant à moi, j'ai surtout été touchée par les reconstitutions des ateliers d'artisans parmi lesquelles j'ai découvert ceux du tanneur, du sabotier, du ferblantier et du cordonnier, tous métiers exercés par mes ancêtres tantôt du côté maternel, tantôt du côté paternel, voire les deux. Quant à leurs épouses, elles étaient bien souvent fileuses. Une vie simple de gens simples, elle aussi reconstituée dans cet intérieur de la fin du XIXe siècle - début du XXe, dans lequel fourmillent des objets aujourd'hui oubliés mais que nous avons bien connus chez nos grands-parents respectifs.
Bref, une visite émouvante, plus passionnante que je ne l'aurait pensé de prime abord et qui me permettra d'illustrer judicieusement ma chronique familiale. Ce n'est pas le moindre de ses charmes.