Week-end de Pâques : impressions
Le week-end pascal n’a pas tenu ses promesses : temps maussade, vent du Nord et même quelques intermittents flocons de neige, histoire de parfaire le spectacle. Mais, bien sûr, on n’y peut goutte (de pluie) et il a bien fallu faire contre mauvaise fortune bon cœur.
Malgré tout, de ces trois jours, j’ai aimé :
- qu'elle n'en ai pas vraiment l'air mais, mine de rien, ce sont les nonante-deux ans de Lorraine que nous avons fêtés en famille avec des « Mon Chéri », deux polars et un livre sur Colette : tout ce qui lui plaît. Dommage que Petit Loup n’ait pu être des nôtres, que mon gratin dauphinois manquait de moelleux et que la sauce au miel déborda sur la vitrocéramique. L’ai-je déjà dit : je ne suis pas (encore) une cuisinière hors pair.
- Que l’on ait réussi à installer les étagères de la chambre de Petit Loup et vidé cinq caisses supplémentaires de livres, qui nous permettent enfin de voir un peu plus clair dans le hall comme dans le salon. Pas d’illusion à se faire : il en reste encore autant.
- Que Papiploup ensoleille le salon avec un bouquet de tulipes jaunes.
- Que mes narcisses, emportés de Limelette, aient survécu au déménagement et à la tempête de l’autre jour. Frileusement, dans un pot de fortune, ils se sont épanouis et m’offraient hier matin leurs joyeuses corolles or. Quelques muscariis étaient même de la fête.
- Que l’on se balade, même dans le froid, dans le petit village de Redu qui, depuis trente ans, s’est entièrement voué aux livres. Dans les ruelles pentues, les bouquineries succèdent aux bouquineries et, pour Pâques, des étals venus d’ailleurs étendaient leurs kilomètres de bouquins en tous genres au son d'un pétillant orchestre ambulant.
- Les bouquinistes pourraient bien avoir été déçus par le peu d’affluence, mais j’ai aimé dénicher un ouvrage historique consacré à ce pittoresque quartier d’Outremeuse à Liège, qui fut si longtemps celui de mes ancêtres.