Vive la HD !
- Mme « Vendevorte » ?
Voix du bout du monde. Accent franco-africain. Écorchage de mon nom d’épouse. Ca sent la sollicitation d’achat à plein nez. Je m’apprête à envoyer poliment mais fermement paître la dame, quand, dans son baraguoin, je crois discerner qu’il est question de Belgacom, notre opérateur téléphonique. Du diable si je comprends pourquoi Belgacom recourt aux services d’un centre d’appel dont les opératrices pas franchement francophones n’ont sans doute qu’une idée très vague de la Belgique et, plus encore, de l’amour-haine que la population voue à un service autrefois public, contraint dans le même temps de s’ouvrir à la concurrence et de s’adapter aux nouvelles technologies, avec le monstrueux cafouillage que cela supposa longtemps. Je n’ose imaginer les rebuffades auxquelles elles ont droit. Je finis quand même par comprendre – non sans douter qu’à ce stade, certains lui ont déjà claqué le téléphone au nez - qu’un technicien passera prochainement « pour adapter votre matériel, TV et ordinateur, à la HD ». Nous convenons donc d’un rendez-vous « entre 10 et 13 h ». Prière d’être chez soi dans cet intervalle de temps !
À 13 h pile, voilà notre homme. Poli, sympa, apparemment compétent. Quand il s’en va une demi-heure plus tard, l’image des chaînes HD (haute définition) est performante comme jamais auparavant. Sauf que, dans la soirée, voulant enregistrer une émission en même temps que le film que je m’apprête à regarder, je constate que le décodeur est bloqué sur la première émission du matin de la première chaîne. Impossible de manipuler les flèches directionnelles ! Cette fois c’est moi qui appelle Belgacom.
Passons sur les injonctions à choisir une touche pour atteindre le service technique, sur les insupportables musiques et messages d’attente, sur les interminables minutes à patienter avant de pouvoir communiquer avec un technicien qui conseille de « reseter » le décodeur. Aussitôt dit, aussitôt fait. Sauf qu’au bout de la manœuvre, les chaînes HD ont disparu. Test à distance de notre interlocuteur : « En effet ! Votre ligne est redescendue à 9 ( ?). Il faudra un nouveau passage du technicien la semaine prochaine. Mardi, entre midi et 17 h ! » Prière d’être chez soi dans cet intervalle de temps !
A 13 h 30, le voilà. Poli, sympa, apparemment compétent, ne chargeant pas son collègue, l’excusant même. Quand il s’en va une demi-heure plus tard, l’image des chaînes HD (haute définition) est performante comme jamais auparavant. Sauf que lorsque je m’installe à mon bureau, l’Internet a disparu.
Changer d’opérateur ? Il n’en est pas question ! C’est dix, cent fois pire chez les concurrents. Lorraine en sait quelque chose. Heureusement, nous avons pu ratrapper de justesse le technicien en partance. Il a repris ses manoeuvres et résolu le problème. Jusqu'ici, tout semble aller bien.
Ai-je parlé de l'amour-haine qui nous unit à Belgacom ?