Et si je les coupais en quatre ?
Ils ont tous les défauts : vite gras, ultrafins, raides, hérissés d’épis, plantés bas. Ils n’ont qu’une qualité : ils ne blanchissent pas ! Alors, je sais, je fais envie à toutes celles qui, dès trente ou quarante ans, se résignent aux mèches, balayages et autres teintures. A celles aussi qui ne s’y résignent pas et arborent plus ou moins fièrement le temps qui passe. Bref, à la plupart des sexas ! Or, moi, je ne suis pas tout à fait certaine que cette persistance de mon « châtain profond » (dixit les pubs pour colorations !) soit encore un réel avantage quand leur fort contraste avec une peau plutôt claire souligne cruellement toutes les imperfections, rides et marques de l’âge.
Un peu de douceur autour du visage ne serait, en effet, pas malvenu. Alors, des mèches ? Celles que j’ai tentées voici une dizaine d’années ont eu pour malencontreux effet de dessécher un cheveu tellement fin qu’il en devint aussitôt cassant. Par ailleurs, flous comme le sont mes tifs (« mous » dit ma coiffeuse !), impossible de donner à leur masse sombre le moindre volume. Deux heures après le brushing (même professionnel), une nuit après la mise en plis, ils retombent lamentablement sur le front, de part et d’autres des tempes, avec pour conséquence de sembler affaisser l’ensemble d’un visage qui n’en a nul besoin. Une coupe courte ? Les épis se redressent. Une permanente ? J’appréhende le frisottis. Mais j’y (re)pense !
Tout au long de ma vie, j’ai ainsi balancé entre cheveux longs et (utra)-courts, cheveux plats et bouclés, cheveux bruns, auburn ou méchés de blond, sans jamais trouver LA coiffure qui me réjouirait totalement, celle qui me définirait vraiment, avec laquelle je me sentirais pleinement moi-même. Bref, je n’ai pas encore trouvé mon « style ». A soixante ans passés, c’est pour le moins pathétique ! C’est grave, Docteur ?
Des gènes en commun mais des coiffures ô combien diverses !