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Journal d'une mamy-boomer
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  • Soixante ans : une page qui se tourne et l’envie de partager les événements, les impressions, les sentiments de cet âge nouveau, commun à tant d’autres issus du baby-boom. Pas encore vieux, plus vraiment jeunes, qui sommes nous ?
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10 septembre 2013

Brèves de sexa

 

1335

- avoir habité, il y cinquante neuf ans, une rue portant le nom d’un pays qui n’existait plus. Se souvenir s’être demandé comment un pays pouvait disparaître. La rue existe toujours, le pays existe à nouveau. S’attrister qu’il ait fallu, pour cela, une guerre meurtrière.

- avoir écouté, il y a cinquante ans, les souvenirs de sa grand-mère quand elle était petite. Ils remontaient à quelque septante ans. Se souvenir qu’ils paraissaient terriblement lointains.

- arriver, grâce aux souvenirs de sa grand-mère, à se projeter cent trente ans en arrière, au temps où Eiffel construisait sa tour, où une drôle de machine volante s’élevait sur 50 m à 20 cm du sol, où Zola accusait, où Rimbaud trafiquait en Somalie, où Monet peignait ses premiers Nymphéas et où les frères Lumière inventaient le cinéma.  

- avoir des souvenirs qui remontent à près de soixante ans. Trouver que c’était hier. 

 

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Commentaires
M
J'aime bien ce rappel de notre histoire de vie, finalement pas si lointaine puisqu'elle touche nos grands-parents... en regardant vivre mes petits-enfants j'ai tellement le souhait de marquer leur mémoire de souvenirs forts qu'ils pourront à leur tour transmettre. Le temps est une construction de l'homme certes mais nos histoires de vie conduisent et construisent les générations présentes et à venir et leur donnent une assise indestructible. Amitiés sélènes.
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M
Eh bien, bonne seconde moitié de vie, Nhand ! Et, surtout, plus que ton coeur d'enfant, garde ton âme de poète (mais peut-être est-ce la même chose ?)
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_
Oh je crois que si, Marianne ! Certaines personnes gardent quelque part en eux leur âme d'enfant (et c'est tant mieux, c'est une qualité !), malgré la fuite des ans, et sans pour autant renier leur âge réél. Je ne vous connais qu'à travers vos écrits, Lorraine et toi, mais, sans vouloir te vexer, je peux t'assurer que j'ai décelé chez vous 2 une jeunesse que bien des gens de 20 ou 30 ans pourraient envier. Certes, je suis plus jeune que vous, mais maintenant je dis qu'à l'âge que j'ai (sur le papier) et compte tenu de l'espérance de vie moyenne d'un homme, je suis à la moitié de ma vie.
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M
Je ne sais pas si on conserve son âme d'enfant en vieillissant, mais on peut garder du dynamisme en effet, avoir encore des projets, des choses à vivre, des audaces... On a surtout d'autres choses à vivre qui ne sont pas moins exaltantes que celles de la jeunesse quoique différentes. Merci de ton passage et de si bien comprendre les choses, Nhand... malgré ta jeunesse :-)
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_
Le temps passe si vite... C'est en se retournant sur le passé qu'on a l'impression d'avoir vieilli, mais l'important est de vivre encore, d'avoir encore une route à construire et suivre. Finalement, au présent, chacun vieillit à son rythme, et l'on a beau avoir 60, 70, 80 ans ou davantage sur le papier, on peut avoir malgré tout conservé son âme d'enfant, d'adolescent... ;)
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