Bruxelles, ma belle (6) : la Place royale et le Mont-des-Arts
Je me rends compte que, dans ma précipitation à vous montrer de beaux coins de Bruxelles après l'article "Bruxelles, pas belle", de Jean Quattremer dans "Libé" voici quelques semaines (ici), dans mes premiers albums je suis un peu partie dans tous les sens, pêle-mêlant les vues de Manneken pis et de la Grand-Place, des Galeries Saint-Hubert, du Mont-des-Arts, des vestiges médiévaux, etc. Bref, un grand foutoir, alors que la formule thématique des billets sur le Parc royal, la porte de Hal et la cathédrale saints Michel et Gudule me semble nettement plus heureuse. Donc, j'ai décidé d'aborder les choses plus systématiquement, plus complètement, quitte à revenir sur certains endroits déjà entraperçus au passage. Et donc, voici la place Royale et le Mont-des-Arts qui dévale vers la Grand-Place à mi-chemin du haut et du bas de la ville, dans un mélange de styles architecturaux certes déroutant mais finalement pas disharmonieux du tout !
L'actuelle Place royale a été érigée à la fin du XVIIIe siècle dans un style néo-classique , à l'emplacement du palais du Coudenberg, résidence de tous les comtes, ducs, archiducs, rois et empereurs qui se sont succédés à la tête des Pays-Bas pendant près de sept siècles. L'église Saint-Jacques-sur-Coudenberg est la paroisse royale (le palais se trouve à l'arrière). Sa façade néoclassique offre un cadre de choix à la statue de Godefroid de Bouillon, l'éphémère premier "roi de Jérusalem" après la première Croisade.
Pêle-mêle de styles : néoclassicisme de l'église, Art nouveau du Musée des instruments de musique, ultra-modernisme de la fontaine pivotante.
C'est dire le temps qu'a pris cet aménagement des lieux !
La vue depuis le haut du Mont-des-Arts ravit toujours le touriste (japonais) dans sa descente vers la Grand-Place : pour la première fois il aperçoit la tour de l'hôtel de ville surplombant le quartier historique
Surplombant le Mont-des-Arts, deux imposantes statues d'Oscar Jespers (1887-1970), sculpteur expressionniste qui a stylisé à l'extrême les corps de ces deux femmes représentant la musique et le chant
Dans l'allée latérale, un jardin de plantes aromatiques vient tout juste de voir le jour
Un cube de verre a vu le jour a émergé pour donner accès au Palais de Beaux-Arts (si vilainement dénommé Bozart aujourd'hui), au Palais des Congrès et au parking souterrain.
Au bas des arcades, la monumentale et fascinante horloge de l'Albertine (1965), oeuvre d'Henri Lenaerts, est agrémentée d'un carillon et d'un Jacquemart
La niche était-elle trop petite ?
Invitation au repos
Et tout au bas de la descente, la statue équestre du roi-chevalier Albert 1er