Brèves de sexa

Avoir soixante ans, c’est encore :

- avoir connu les charrettes à chevaux qui livraient à domicile le pain, la bière ou le lait. Se réjouir de revoir des chevaux dans la ville pour vider les poubelles publiques, arroser les fleurs, surveiller les parcs…

- regretter le temps où, entre l’épicier du coin, le boucher, le boulanger, le libraire et la poste, les quartiers étaient des lieux de vie, pas seulement de passage

- avoir connu les tout premiers supermarchés et se souvenir de la joie des parents de pouvoir faire toutes leurs courses d’un coup d’un seul dans une grande surface. Ne pas avoir réalisé à l’époque que celles-ci tueraient lentement mais sûrement les petits commerces

- se réjouir que des initiatives en faveur des produits locaux voient aujourd’hui le jour, que les éleveurs de chèvres vendent leurs fromages à la ferme et que des producteurs proposent de cueillir soi-même fraises et framboises

- se dire que la vie balance éternellement entre innovation et tradition

Comments

[incarnat]

Emile Zola pressentait déjà le tort que feraient les grandes surfaces aux petits commerces. "Au Bonheur des Dames" illustrait remarquablement cette évolution.

[cathycat]

Restaurer la vie de quartier devient une priorité pour sortir des cases où la société essaie de nous faire rentrer et comme tu le dis, la vie oscille entre innovation et tradition et c'est passionnant. Bisous et bon week-end à toi.

[Bonheur du jour]

C'est vrai, cette balance entre innovation et tradition. J'aime bien que maintenant on revienne à des façons de faire plus logiques, comme aller faire ses courses tout près de chez soi.

Bon week end.